Le e-commerce: on consomme beaucoup et beaucoup mieux
Dans un contexte de ralentissement de l’inflation, le secteur de e-commerce français poursuit sa croissance au 2e trimestre 2024, atteignant 42,7 milliards d’euros (+8,4% sur un an). Les ventes de produits accélèrent (+5%) et les services conservent une forte dynamique (+10,5%) et cette tendance devrait se poursuivre. Si les achats sont de plus en plus importants, ils sont également de plus en plus qualitatifs.
160 milliards en 2023
« La fréquence d’achat continue de progresser». C’est avec ces mots que François Momboisse, le président de la Fédération de l’e-commerce et de la vente à distance (Fevad) commente l’évolution de l’e-commerce. Les chiffres dévoilés le 17 septembre 2024, montrent qu’avec la baisse de l’inflation, les ventes de produits repartent à la hausse. Pour la première fois depuis la montée de l’inflation en début d’année 2022, la croissance n’est plus uniquement due à la hausse des prix mais s’accompagne aussi d’une augmentation des volumes des transactions.
Social commerce : la nouvelle frontière du e-commerce
Un signe de la bonne santé de l’e-commerce est la création de plus de 13 000 nouveaux sites, soit une hausse de 9 % par rapport au deuxième trimestre 2023. L’expérience immersive omnicanale est désormais centrale, avec près de 75 % des acheteurs explorant plusieurs canaux avant d’acheter. Les milléniaux, qui représenteront près de 40 % des consommateurs en 2024, privilégient des parcours d’achat interactifs, notamment via les réseaux sociaux.
De cyberacheteurs aux cyber-acteurs
Le « Made In France » au cœur des préoccupations
A noter l’augmentation du nombre de cyberacheteurs. Ils sont 39,4 millions, soit 500 000 de plus en un an, à avoir fait leurs emplettes sur la Toile. Mais attention, pas n’importe comment. Le cyberacheteur ne se jette pas sur le premier site venu. D’après les études de Médiamétrie, il se réfère à quatre critères en priorité : le prix (le produit, la livraison, le retour…), les services proposés (livraison, retrait en magasin…), le Made In France (produits français, site français…) et la politique RSE de l’entreprise en matière d’environnement. Précisions que 79% d’entre eux considèrent important de privilégier le « Made In France ». Comme l’indique l’analyse de la Fevad sur l’état du marché, cela montre une volonté de soutenir l’économie nationale en cette période difficile.
Autre chiffre qui marquant : 72% choisissent des produits respectueux de critères environnementaux et éthiques. Le développement durable s’intègre petit à petit dans nos actes d’achats.
Des cadeaux d’occasion
Le pouvoir d’achat des Français a fortement baissé depuis la crise sanitaire, ce qui explique sans doute le recours à des produits de seconde main ou issus de l’économie circulaire. 45% des cyberacheteurs ont acheté au moins un produit de seconde main au cours des douze derniers mois. Et cette tendance se voit déjà au travers du Top 15 des sites et applications de l’e-commerce (source Médiamétrie/Netratings), dans lequel Vinted, plateforme sur laquelle des particuliers vendent leurs vêtements et accessoires, fait son entrée, et cela à la cinquième place.