Le secteur du e-commerce confirme sa bonne santé économique

Le e-commerce :  on consomme beaucoup et beaucoup mieux

Le secteur du e-commerce continue sa croissance. Au trimestre 2020, son chiffre d’affaires représente 26,6 milliards d’euros, soit 8,1% de plus qu’au second trimestre… et cela ne devrait aller qu’en augmentant. Si les achats sont de plus en plus importants, ils sont également de plus en plus qualitatifs.

 

110 milliards en 2020

« Heureusement qu’il y a eu le e-commerce ». C’est avec ces mots que François Momboisse, le président de la Fédération du e-commerce et de la vente à distance (Fevad) commente les résultats de ce troisième trimestre 2020. Comme en attestent les chiffres dévoilés le 8 décembre dernier, les sites marchands ont servi de véritable amortisseur économique. Les ventes sur internet auprès des enseignes magasins notamment, ont continué de progresser rapidement (+29%). Les grands gagnants ? Les secteurs de l’alimentaire-grande consommation (+ 36%), et de beauté-santé  ( +31% ).

 

On a gagné deux à trois ans en l’espace d’une année

  Autre signe de la bonne santé du e-commerce : de juillet à septembre, il y eu la création de nouveaux sites ( +6,4%) et le panier moyen a augmenté de 2,2%.  Ce qui fait dire à Marc Lolivier, au sujet de la vente de produits « on a gagné deux à trois ans en l’espace d’une année. Petit bémol tout de même pour le secteur dit des « services » en souffrance. Des résultats qui s’expliquent par les mesures de confinement. Les achats de Noël devraient continuer à faire grimper ces chiffres. Cette année, l’e-commerce devrait atteindre 110 milliards d’euros (contre 103,4 en 2019).

 

De cyberacheteurs à cyber-acteurs

 

Le « Made In France » au cœur des préoccupations

A noter l’augmentation du nombre de cyberacheteurs. Ils sont 41 millions, soit 510 000 de plus qu’au second trimestre, à avoir fait leurs emplettes sur la Toile. Mais attention, pas n’importe comment. Le cyberacheteur ne se jette pas sur le premier site venu. D’après les études de Médiamétrie, il se réfère à quatre critères en priorité :  le prix ( le produit, la livraison, le retour…),  les services proposés ( livraison, retrait en magasin…)  le Made In France ( produits français, site français…)  et la politique RSE de l’entreprise en matière d’environnement . Précisions que  47% d’entre eux sont prêts à dépenser un peu plus pour se procurer un produit « made in France ». Comme l’analyse Jamila Yahia-Messaoud, directrice du département consumer Insight de Médiamétrie, cela montre une volonté de soutenir l’économie nationale en cette période difficile. Autre chiffre qui détonne : 27 % acceptent de dépenser davantage pour des cadeaux issus de filières eco_responsables dont 43% des 15-24 ans.  Le développement durable entre petit à petit dans nos actes d’achats.

 

Des cadeaux d’occasion

 Il ne faudrait tout de même pas oublier que le pouvoir d’achat des Français a fortement baissé pendant cette crise sanitaire, ce qui explique sans doute le recours à des produits de seconde main ou issus de l’économie circulaire. 43% des cyberacheteurs sont prêts à y trouver leurs achats de Noël . Et cette tendance se voit déjà au travers du Top 15 des sites et applications du e-commerce(source Médiamétrie/Netratings ), dans lequel Vinted, plateforme sur lesquels des particuliers vendent leurs vêtements et accessoires, fait son entrée, et cela à la cinquième place.

Et cet élan vers un achat plus raisonné et plus éthique devrait se conformer en 2021.